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Historique de la Ville de Sochaux
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Aussi loin que l’on puisse remonter dans les origines lointaines de la ville, Sochaux naît en tant que hameau à l’époque médiévale.
Le terrain n’est pourtant guère propice à l’installation humaine. Au sud, les marécages de la plaine de l’Allan bordent l’épaisse forêt de la Vouaivre. Il n’y a alors que la colline qui soit la seule possibilité d’habitat. Cette colline donne son nom à la ville. « Sochaux » ou « Sous la Chaux », du latin CALX qui signifie CALCAIRE ; c’est donc « Sous le Calcaire » que viennent s’installer les premiers habitants de notre cité.
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Centre ville |
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Le nom de Sochaux, plutôt Souchy, apparaît pour la première fois sur un document officiel en l’an 1185 faisant état d’aumônes que le village de Sochaux rendait à l’abbaye de Belchamp.
Mais Sochaux, en tant que communauté autonome, n’existe pas vraiment. Elle est, avec les villages voisins de Vieux-Charmont, Grand-Charmont et Charmontey, sous la dépendance directe des Comtes de Montbéliard jusqu’à ce que ces derniers nomment un Officier, un certain Henri, pour les représenter dès 1368. | |
Fort La Chaux |
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La population de Sochaux a évolué avec les fluctuations de l’Histoire qui l’ont tantôt fait régresser, tantôt stagner.
Ainsi, en 1410, Sochaux compte 10 feux. Réduits à 7 en 1474, consécutif au passage de la bande des Ecorcheurs en 1444 et des ravages occasionnés par les cruel Comte de Thierstein en 1455. A cela, rajoutons les épidémies de Peste Noire et l’incendie allumé par l’armée des Guise en 1588 au cours des guerres de Religion.
Sochaux ne se relève tout juste qu’à l’extrême fin du XVIIIème siècle, en 1698, le village compte alors 98 habitants.
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Eglise de Sochaux |
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Le XVIIIème siècle est une période prospère pour Sochaux. A cause de la tannerie d’une part et de la manufacture d’indiennes d’Etienne Menoth, qui sera l’emplacement de la future brasserie.
En 1793, Sochaux se trouve rattaché, avec tout le Pays de Montbéliard, à la France. D’abord inclus dans le département de la Haute-Saône puis dans l’éphémère Mont-Terrible jusqu’en 1800, dans le Haut-Rhin jusqu’en 1816 pour être finalement être rattaché au Doubs en 1817.
C’est en 1816 que sera crée le premier cimetière de Sochaux. Auparavant, les défunts sochaliens étaient inhumés au cimetière de Montbéliard. | |
Obsèques |
| En 1841, Théodore Ienné achète les établissements Menoth pour y installer sa Brasserie. Son fils, Edmond Ienné, sera Maire de Sochaux de 1912 à 1929.
Sochaux compte alors 177 habitants et la population s’accroît après 1870 avec l’arrivée de réfugiés d’Alsace qui ont choisi de conserver la nationalité française.
En 1881, Sochaux atteint 355 habitants puis 446 en 1901, un chiffre qui se stabilise jusqu’en 1912. C’est en 1912 encore que la famille Peugeot rachète les établissements de construction mécanique d’Albert Rossel pour y installer ses propres usines de montage et ainsi entamer le mariage désormais consommé entre Sochaux et Peugeot.
Il y a l’intermède douloureux de la Première guerre mondiale, mais c’est après 1919 que Sochaux devient une ville au sens que nous le connaissons aujourd’hui.
Ainsi, en 1921, Sochaux atteint 1650 habitants puis 2182 en 1926 et 3641 en 1931. Il va de soi que la grande partie des habitants est des ouvriers et que Peugeot, leur donne la possibilité d’être hébergés sur des terrains lui appartenant. C’est ainsi que naissent les cités ouvrières du Maroc, situées à l’actuel emplacement du parc de stationnement GEFCO, et du Tonkin, à l’endroit où désormais passe la rocade Sochaux-Montbéliard.
Ces deux cités deviennent des véritables petits villages avec leur vie de quartier, leurs potins, etc …
On trouve alors à cette époque une multitude de cafés le long de l’avenue Leclerc, dénommée alors Route de Montbéliard, qui traversait les usines Peugeot de part en part.
En 1928, Jean-Pierre PEUGEOT crée le FC Sochaux à l’origine du championnat de France de football, championnat gagné par deux fois par l’équipe, en 1935 et 1938 et une coupe de France en 1937. Ce championnat qui au début de sa création s’appelait justement la Coupe Peugeot.
Sochaux sera marquée par la Seconde guerre mondiale, bombardée par erreur par l’aviation alliée croyant bombarder les usines Peugeot réquisitionnées par l’armée allemande, la ville perd 125 de ces citoyens et 500 autres personnes seront plus ou moins gravement blessées. C’est une plaie ouverte que même soixante après, elle n’est pas encore refermée dans le cœur et l’esprit des témoins d’alors.
Le retour à la paix, après 1945, fait entrer Sochaux dans les « Trente glorieuses ». Il y a un afflux de main d’œuvre étrangère, un exode rural massif, Sochaux se reconstruit et construit peu à peu. En 1946, la ville comptait à peine 2831 habitants, elle double sa population en moins de dix ans puisqu’en 1954, il y aura 5300 habitants. Et ce chiffre ne cesse de s’accroître jusqu’en 1962 avec 7557 habitants, l’apogée de la population sochalienne.
Mais la crise économique de 1973, la robotisation partielle des usines Peugeot, le chômage, entraîne le départ définitif de certains sochaliens. En 1982, Sochaux compte encore 5254 habitants. En 1990, Sochaux se retrouve à 4419 habitants. En 2004, il y avait 4452 habitants.
Mais la situation s’améliore. Sochaux renaît par certains endroits et retrouve un peu son rythme d’après-guerre. Sochaux a connu des hauts et des bas, la gloire comme la déchéance mais Sochaux a trouvé ses marques pour l’avenir et comme toute ville de France, elle est entrée dans le IIIème millénaire de plein-pied et a trouvé sa juste voie dans la construction européenne et dans le village planétaire.
On n’arrête pas une équipe qui gagne, une légende ne demeure vivante que si elle est éternelle.
Yann Mourgeon
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