Moyen Age
Renaissance
Seconde Guerre Mondiale
Contemporain
 

 

 

Cadre géographique


Aspect géologique


La structure géologique de Sochaux s'inscrit dans le contexte géomorphologique de la trouée de Belfort, passage reliant l'Alsace à la Bourgogne.

Témoin de bouleversements tectoniques importants, cette région présente un paysage de collines et de vallées, étranglé entre les calcaires du Jura septentrional et les schistes ou les roches cristallines des Vosges méridionales.

Pendant l’ère secondaire, la région est longtemps recouverte par les eaux; des calcaires du jurassique supérieur apparaissent au niveau des collines de Montbéliard à Arbouans. Contrairement au sous-sol des communes voisines, celui de Sochaux ne recèle aucun minerai ferrugineux lié aux dépôts argileux sidérolithiques de l’éocène supérieur. A la période oligocène, les eaux reviennent dans le golfe tertiaire de Montbéliard, prolongement du fossé rhénan. L’érosion des reliefs entraîne la formation de conglomérats, de marnes et de calcaires marneux sur les hauteurs au sud de Sochaux et au Fort-la-Chaux. Au pliocène, le Rhin, qui coule alors de Bâle en direction de la Méditerranée par le Sundgau et la trouée de Belfort (liaison Aar-Doubs), dépose des alluvions d’origine vosgienne et alpine, constituées d’amalgames de cailloutis, loess et limons, visibles au sommet des collines au sud-est de Sochaux. Au quaternaire, le Rhin se dirige désormais vers la mer du Nord et les vallées locales s’encombrent lentement d’alluvions plus récentes, conséquence de l’érosion des rivières sur le relief.


La terre et les hommes


Patiemment, la nature et le temps plantent le décor d’un milieu naturel propice à l’installation de sociétés humaines. Les premiers Sochaliens découvrent un territoire essentiellement alluvial d’une altitude moyenne de 320 mètres. Le village, adossé au flanc sud de la colline de la Chaux, s’étend naturellement jusqu’au lit de l’Allan grossie de la Savoureuse. La rivière serpente dans une vaste plaine marécageuse, la Vouaivre, théâtre de ses débordements.

La nature du sol, favorable aux bosquets et prairies, ne permet que des cultures, certes variées, mais d’un rendement très moyen. La population, essentiellement rurale, augmente peu à peu la surface des terres cultivables en défrichant des parcelles boisées et en creusant des canaux d’irrigation. Le climat, contrasté à la suite du conflit des influences océaniques et continentales, accentue le caractère aléatoire de certaines productions agricoles. il en résulte un besoin de diversification des ressources, entraînant l’implantation d’activités industrielles et commerciales.


La rivière


L’Allan prend sa source près d’un village suisse, Alle, d’où elle tire sans doute son nom. Appelée Allaine dans la partie supérieure de son cours, elle est la Lant, Lalan, l’Alan et enfin l’Allan, l’orthographe ayant évolué au fil des ans, jusqu’à son confluent avec le Doubs.

Après avoir traversé Porrentruy, l’Allaine pénètre en France après Boncourt, traverse Delle, reçoit la Bourbeuse près d’Allenjoie (c’est là qu’elle devient l’Allan) et coule alors dans une grande plaine alluviale au sud du village de Brognard. C’est à cet endroit précis que des fouilles archéologiques ont mis à jour les vestiges du pont «Jules César» et confirmé le tracé d’un carrefour de voies romaines.

Entre la colline d’Étupes et celle du Fort-la-Chaux, son confluent, au sud de Vieux-Charmont, avec la Savoureuse venue des Vosges par Belfort, lui confère un débit plus important lié au régime des précipitations vosgiennes et jurassiennes.

Le cours naturel, dans la traversée de Sochaux, est modifié en 1987 pour permettre l’extension des usines Peugeot. Le lit de la rivière est donc comblé dans sa partie sochalienne et détourné au sud de l’autoroute pour emprunter le canal du Rhône au Rhin porté à un gabarit supérieur. La Savoureuse doit alors remonter le cours de l’Allan sur une courte distance. A l’entrée de Montbéliard, la rivière reprend son cours normal; elle reçoit la Lizaine et se jette dans le Doubs au pied du Mont-Bart.

Texte extrait de "Sochaux d'hier à aujourd'hui"