Définition d’une caponnière
C’est un mot d’origine italienne, capponiera, apparu la première fois en 1671. Mais dans les faits, la notion de caponnière est bien antérieure à cette date.
La caponnière se définit comme étant une petite construction d’abriter des défenseurs dont les tirs balaient un fossé. La caponnière est toujours pourvue d’un toit sous peine de voir ses occupants décimés par le tir d’assaillants situés en hauteur.
Au Moyen-Age, pour défendre les fossés on projetait des liquides au moyen de mâchicoulis et de meurtrières dans le corps du rempart et dans les tours.
Avec les premières armes à feu apparaît l’idée d’un organe intégré dans les fossés. La première réalisation connue de ce genre est celle du château de Craighnetan en Ecosse au XVème siècle.
De tels ouvrages se retrouvent dans beaucoup de systèmes fortifiés mais qui n’a pas vraiment sa place dans les fortifications bastionnées ; Vauban l’utilisera peu mais il développa des tours dans les deuxièmes et troisièmes systèmes de défense qui préfigurent les caponnières du XIXème siècle.
Le XIXème siècle marque le retour en force de la caponnière. C’est une fortification polygonale où le fort compte avant tout sur son artillerie pour écraser l’assaillant. La caponnière constitue une défense rapprochée avec la galerie à feux de revers.
Le programme Seré de Rivières reprend la tour de Vauban mais qui cesse alors d’être une tour pour devenir un organe strictement défensif dont les canons ne tirent plus que dans le fossé.
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