Moyen Age
Renaissance
Seconde Guerre Mondiale
Contemporain
 

 

  Retour aux biographies

Témoignage(s) de CROCHET Philippe

Le bombardement de Sochaux


Toutes les nuits il y avait des alertes et ce soir du 15 au 16 juillet on était au lit et personne ne bougeait. Mais ce soir on a entendu les sirènes vers 1h00 et des vagues d'avions tournant autour de Sochaux. Papa est entré dans la chambre en criant : " habillez-vous les enfants, on s'en va, ce soir c'est pour nous ! " et vite on s'est levé et on s'est habillés, mon frère s'est même fait sermonné par mon père car il n'allait pas assez vite. Et alors, on est parti. On est arrivé àa la Pharmacie JOLIDON puis on a tourné à gauche en direction de l'Allan et de la Savoureuse. Je me souviens que mon père, tout en marchant, roulait une cigarette. A peine arrivés dans le secteur de l'Allan, des vagues d'avions sont passées au-dessus de nous et tout à coup on a été entouré par un rideau de couleur rouge orangé. Et après cela, ca a été le bombardement, un déluge de bombes. On s'est couché dans un caniveau le nez dans l'eau pendant une vingtaine de minutes que durait le bombardement. On a attendu jusqu'à la sirène qui a marqué la fin de l'alerte. On s'est relevé, mon père s'est assis sur un muret, il avait toujours sa cigarette au coin des lèvres. On a eu une chance incroyable. On a pris le chemin du retour, personne d'entre nous n'était blessé. Y'avait l'école qui brûlait, les poutres calcinées tombaient et avec mon frère on disait : " chic, demain pas d'école !". a côté de la maison voisine de la nôtre, la maison Heuraux : il y avait 8 trous de bombes autour. A 2 heures du matin, on s'est recouché dans l'angoisse, on n'avait plus de carreaux, plus rien. Par contre, le lendemain, vers 13 heures, il y a eu une autre alerte et là, personne n'a rechigné, tout le monde est parti immédiatement.