Dans les quelques semaines qui ont suivi le bombardement, 112 morts ont été identifiés et parmi eux 12 résidents de l’hôtel Peugeot numéro 2 suite à une bombe qui s’est écrasée dans la cage d’escalier. Les 12 personnes ont toutes péri, écrasées par des blocs de béton.
Il y a eu aussi 132 personnes hospitalisées à l’hôpital de Montbéliard et Besançon dont une bonne dizaine décèdera de ses blessures.
Au total, il y aura 125 morts et 250 blessés.
On recense aussi 590 habitations sinistrées dont 80 totalement détruites, 981 familles sans-abri.
La plus grosse concentration de cratères de bombes se trouve centrée autour d’un point situé à 840 mètres au nord-est de l’objectif.
700 bombes, non compris celles précipitées dans l’Allan ou les étangs proches, sont tombées sur les maisons, dans les rues, jardins de Sochaux et localités voisines.
Sochaux est surtout sinistré : la Brasserie et une petite usine de matériel électrique sont touchées, mairie et bureau de poste incendiées.
Le rapport militaire rédigé sur la base des photographies aériennes prises par la reconnaissance et d’un relevé des impacts envoyés à Londres par la Résistance locale explique que : « Most of the displacement was due to a 690 yards error in marking, but there was in addition a systematic overshoot with respect to the markers ». (la raison principale de cet écart a été due à l’erreur de 620 mètres dans le marquage, à laquelle est venue s’ajouter un tir systématiquement trop long par rapport au marquage).
Les autorités militaires britanniques ont écrit que 1,7% des bombes ont porté, résultat très faible comparé à des opérations similaires par exemple sur Friedriehshafen où la superficie à bombarder était très inférieure et où les 10% ont été atteints.
Pourquoi alors une telle erreur ?
Confusion entre les cheminées des usines, de la brasserie, cette dernière comportant plusieurs bâtiments, récemment repeints, en couleur blanche et constituant de ce fait une cible idéale comme le prouve le fait qu’elle reçoit autant de bombes que les usines. Enchaînement tragique des premières TI larguées, conduisant à l’échec ?
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